Histoire du château

Le château a été construit un peu avant 1830 par les frères Fournier (agriculteurs, négociants en bestiaux). Ils construisirent deux bâtisses (presque) jumelles de part et d'autre de la rue du moulin. Les briques rouges nécessaires à la construction se trouvant à proximité.

Même si il y a des différences entre les 2 bâtisses, les longueurs extérieures sont identiques et la répartition des pièces du rez-de-chaussée étaient similaires en nombres et en surfaces. Les matériaux d'origines étaient semblables (persiennes, portes intérieures) car tous les matériaux avaient été achetés en double !

 

Côté pair (au n° 42) au début du siècle, Léontine Fournier (Veuve d'Eugène Fournier) était propriétaire exploitante. En 1921, Antoine et Fernande de Roucy s'y sont installés et y ont exploité une ferme jusqu'en 1929. Étant à un des plus haut point de la commune, les Allemands en 1942 avaient découvert une partie du toit pour y installer un poste d'observation de la côte picarde et du camp de Vaudricourt (le village voisin). Antoine de Roucy fut maire de 1944 à 1945.

 

Chez nous, côté impair (au n°27 à l'époque) la demeure à pris l’appellation du Château de LA lumière. En 1921, deux serruriers, Albert Mequignon et Fernand Petit s'y installent. Puis peu avant 1926, Gaspard Wallet, négociant, créa un commerce de vente à domicile en bonneterie, mercerie et vêtements divers. Il cessa son activité après 1931. Dans la partie annexe, Marie Delahaye était serrurière en 1926 et Louis Briet était horloger en 1931. Le domaine fut vacant en 1936 puis loué à une école ménagère itinérante qui fit 3 sessions de 6 mois ...

En 1939, la propriété fut acquise par Maurice et Lucie Van den Berghe qui dirigeaient une filature de laine à Tourcoing (59) ... Les Van den Berghe quittèrent leur maison de Tourcoing alors occupée par les Allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale pour venir s'y installer provisoirement en hiver 1940. Toujours dans la partie annexe, ils installèrent un dépôt de vente de laine. La vente se poursuivra d'ailleurs jusqu'en 1963 !

 

Devant les rationnement de plus en plus rigoureux, les Van den Berghe eurent l'idée de mettre en place un système de troc : Ils rassemblèrent à Offeu toutes les pelotes de laine usinées à Tourcoing ramenées en paquets par le père dans sa Dodge et les cachaient dans les garages et les pièces de la maison. Ils échangeaient la laine contre du beurre ou de la viande, du son pour les cochons ou de la farine pour les gâteaux battus avec les gens de la région.

 

En juin 1940 les évacués du nord de la France et de la Belgique passaient au fond du parc, les Van den Berghe les aidaient et parfois même hébergeaient quelques évacués de passage. Il paraitrait qu'ensuite le château eut été réquisitionné par les Allemands. Quoi qu'il en soit après la guerre, les Van den Berghe retournés alors sur Tourcoing utilisèrent à nouveau la maison d'Offeux comme maison de campagne.

 

Les Van den Berghe revendirent la bâtisse en 1968 à la municipalité de Montigny en Gohelle (région de Lens - 62) qui en fît une colonie de vacances. La maison fut mise aux normes, ils abattirent un chêne devant la maison au milieu de la cour, supprimèrent le clapier de forme octogonale proche du pigeonnier et détruisirent le bassin d'eau qui servait de piscine pour en faire un bloc sanitaire dès l'entrée de la cour. Dans le château, les planchers furent supprimés car trop anciens, les cloisons abattues pour créer une grande salle (notre séjour) pour la colonie de vacances. Par contre ils transformèrent avec beaucoup d'allure le jardin en parc en créant une grande allée ce qui donne une belle perspective sur la grille au fond. Des nouveaux bâtiments (actuellement occupés par l'usine Benicourt, notre voisin) furent construits et servirent de cantines aux enfants de la colonie.

 

Une fois les travaux effectués, Daniel Viseur fut le Directeur de centre de vacances pendant près de 10 ans. Ensuite, la ville de Montigny abandonna le projet et la maison passa alors entre les mains de plusieurs propriétaires pour être plus ou moins abandonnée, elle servit même alors de bâtisse dans laquelle s'exerçaient les pompiers pour simuler des incendies ou autres exercices qu'ils réalisaient !

En 1981, la propriété fut divisée Le château fût acheté par monsieur Francis Benicourt. Il garda les bâtiments neufs qui servaient de cantines lors de la colonie pour en faire son atelier d'usinage et de découpe industrielle. La séparation se fait juste à la limite du pigeonnier.

 

Le château fût acheté en 2000, par monsieur Gustave Olivier alors que le bâtiment était parfois squatté par des randonneurs. Il fût rapidement réhabilité et remis complètement à neuf ! Il a été transformé pour devenir "Chambres d'hôtes" en modifiant les dépendances en gîte ainsi que les 5 chambres du 1er étage, une partie privée au rez-de-chaussée ainsi qu'un accès privatif.

 

En 2005 il a été à nouveau acheté, la nouvelle propriétaire, Frédérique Vogel obtenu en 2006 les 3 épis aux gîtes de France; mais l'activité cessa pour raison familiale vers 2008 et resta jusqu'à fin 2010 une habitation traditionnelle.

 

En décembre 2010, nous en faisons l'acquisition et profitons de la période d'hiver pour refaire à neuf la décoration (mise en place de vraies douches, peintures, parquets) et créer une cheminée à l'ancienne. Fort d'une clientèle exigeante, conviviale et habituée, le château à ré-ouvert ses portes au printemps 2011, celle-ci était fortement attendue. Fin 2011, l'activité démarrant mieux que nous l'espérions, nous prîmes la décision de refaire la façade pour qu'à la saison 2012 tout soit parfait !

La légende du château :

 

Pourquoi appelons-nous cette maison de maître le "Château des Lumières" ? Il y a 2 versions plausibles qui sont certainement exactes toutes les deux :

 

La première version qu'on nous donna était que le bâtiment servait de repère lors de la première guerre mondiale, bien avant la présence de la famille Van den Berghe et, que la lumière présente dans la maison en permanence servait de point de repère tout simplement. On peut trouver d'ailleurs sur d'anciennes cartes la position de la maison où il est indiqué simplement : "La Lumière".

 

Certaines habitants du coin appellent encore actuellement notre maison "la lumière" !

 

La seconde version, plus récente, est que ce fut la première bâtisse de la région où il y a eu l'électricité et qu'elle était donc la seule à être repérable. Il est vrai qu'on nous voit bien de loin, ne serait-ce que de Friville-Escarbotin.

 

On appelait aussi "château" toute maison de maître, habitée par des notables ayant du cachet et qui était plus grande qu'à l'accoutumée. De ce fait notre bâtisse s'appela rapidement "Château" par les habitants du coin, bien que ce ne soit pas un véritable château.

Quoi qu'il en soit, les us et coutumes des habitants de Saint-Blimont, mais surtout nos prédécesseurs transformèrent malheureusement le nom "Le Château de La Lumière" comme on l'appelait à l'époque, en "Château DES lumières" ...

Histoire de Saint-Blimont

 

Saint-Blimont est un bourg picard placé à la limite du Vimeu industriel, d'une part, et sur la partie arrière de la Côte Picarde touristique, d'autre part. Il se trouve à 7 km de la côte de la Manche et à 9 km au sud-ouest de Saint-Valéry-sur-Somme, et est facilement accessible par les anciennes routes nationales RN25 (actuelle RD 925/229) et RN40 (actuelle RD 940)

 

Saint-Blimont est composé de trois hameaux :

- Tout d'abord Offeu, qui est le plus grand, où vécurent beaucoup de maires de la commune et où se situe le Château des Lumières.

- Elincourt, où se trouve un château ayant appartenu aux familles des Fontaines puis d'Anchald.

- Puis Ebalet constitué d'une rue unique très marqué par sa verdure et sa tranquillité.

 

L'histoire de Saint-Blimont est liée à celle de Saint-Valery-sur-Somme.

 

En effet, en 615, saint Valéry alors moine évangélisateur de la région du rocher de Leuconaus (actuellement Saint-Valéry-sur-Somme), guérit Blimond, paralytique et second abbé de l’Abbaye de Saint-Valery. Ce dernier désira rester auprès de son bienfaiteur, fonda le village de Saint-Blimond, et lui succéda ensuite comme responsable de l'abbaye de Saint-Valéry.

 

C'est à la Révolution Française, que la terminaison du nom de Saint-Blimond fut modifiée pour se terminer par un "t" et devenir "Saint-Blimont".

L'eglise, édifice du XVeme agrandi au XVIIeme pour être rattaché à la tour de guet du XVeme en briques et pierres. Elle fut restaurée en 1899 et servit de relais pour la télévision entre Paris et Londres en 1950. Les pierres en forme de croix grecque décorent l’ensemble du monument. Une petite partie du chœur date du 16ème. En gravissant les 104 marches, arrivé à 27 mètres vous aurez alors une vue à 360° sur le Vimeu et la côte Picarde, vous permettant, par temps clair, d'apercevoir la mer et les bateaux.